English readers, translation will be available soon.
Quelle est la définition du succès quand on est blogger de Mode?
Voir une multiplication des portants de son dressing grâce aux marques que nous sponsorisons? Atteindre des statistiques de fréquentation de son site digne d’un magazine papier de Mode? Enrichir son carnet d’adresse en rencontrant d’autres bloggers pro ou non? Ou tout à la fois: gros dressing, gros trafic et gros networking!
Alors que je m’arrachais mes derniers neurones viables sur la ligne éditoriale de mon blog, cette question m’a été posée par un professionnel de l’édition. “Euh, ouais bah blogger et en vivre hein?! Et puis un jour blogger de NYC hein…Euh en fait…BAaaaah…”. Il fallait se rendre à l’évidence, je ne savais pas quoi répondre.Soudain, le pire des trous noirs, je me rendais compte que je n’avais pas de feuille de route ou de “Business Plan” en tant que blogger pro. DAMNED! Il ne fallait pas que je tombe dans les interrogations paralysantes qui m’éloigneraient de l’essentiel, mon blog, et me pousseraient à abandonner la blogosphère à cause de ces doutes.
Evidemment, le lendemain je me retrouvais en jogging informe, greffée à un pot de Nutella riche en huile de palme à hurler à qui voulait l’entendre que j’errais sans but dans ma vie pro…En fait dans ma vie tout court!!! Alors que les premiers vertiges conséquents à une overdose de sucre approchaient j’ai eu la révélation: “Tu t’en fous de ne pas avoir de plan! VOILA!”
La semaine suivante, nouveau rendez-vous avec l’éditeur-mentor qui à nouveau me repose la question et ma réponse a été la suivante: “Je suis incapable de dire aujourd’hui le retour que j’attends de mon blog, je n’y pense pas plus que ça puisque mon métier d’origine m’apporte suffisamment de satisfactions financières et personnelles pour aborder mon métier de blogger pro librement sans être plombée par tous ces aspects de gestion d’entreprise!” Aaaah pendant que je débitais mon discours préalablement écris et appris par coeur, j’imaginais une fin à l’américaine: l’assistante de l’éditeur avec les yeux mouillés, le reste des membres de l’open space qui se lèveraient pour m’applaudir, l’éditeur qui me serre la main avec ce regard “Han! Bravo mouais BRAVO!”. Mais nan! C’est un délire de scénariste US en manque d’inspiration…La réalité a été le silence, le bruit tristoune de la machine à expresso et les yeux vides de l’éditeur qui me dit:”Bon, M. je ne comprends pas du tout ce que tu veux dire. Soyons efficace, je te propose de retravailler le concept, de définir un Business Plan pour clarifier ton positionnement BLABLAblablablabla…Le soir même je reprenais ma peau de pilou, le pot de Nutella mais je me mettais à travailler;)
(Crédit image: Pete Souza – White House)
January 27, 2013 at 9:10 am
Très intéressant cet article
Tu es donc une blogueuse pro maintenant. Bravo
Bon dimanche
January 27, 2013 at 6:54 pm
Merci Sylvie! Oui, et je voyais le métier comme un espèce de conte de fées des temps modernes: ce qui est en partie vrai mais la condition comme partout ailleurs est de travailler d’arrache pied et de garder les pieds sur terre. Je t’embrasse.
January 27, 2013 at 9:10 am
C’est que je ne te voyais plus parmi les blogs que j’aimais et puis je t’ai retrouvée grace à un commentaire que tu as laissé sur le blog de Tamu McPherson.
Alors le business plan, c’est dur dur, j’ai commencé à y penser cette année, enfin pas en 2013 exactement hein…ça a commencé en septembre 2012 par là je crois…et à part dire que je veux une relation saine avec mes lecteurs, collaborer avec des marques (mais va savoir comment..) et réussir à augmenter mes followers sur les résaux sociaux et le nombre de lecteurs sur le blog (ça aussi va savoir comment ! le networking j’ai pas vraiment l’air d’être douée pour ça..) bah le business plan va pas plus loin.
Je lis bien IFB et d’autres blogs créés sur mesure pour personnes désirant devenir pro et tout ça mais si on n’a pas un background dans l’éditon, le journalisme, le business ou encore le marketing je trouve ça très difficile à concevoir.
Voilà, mon problème c’est que j’ai bien des buts mais pas de véritables objectifs pour y parvenir..mais heureusement je vois que je ne suis pas la seule qui quand on dit business plan se sent sur une autre planète.
Je crois que nous, les Français, l’expression business plan, je dirais même juste le mot business nous bloque, et notre Garance Nationale l’a bien exprimé dans ce post :
http://www.garancedore.fr/en/2013/01/08/my-own-business/
C’est un plaisir de te relire à nouveau ! Vive ton nouveau blog !
Shug Avery d’Incognito
http://www.thinkincognito.blogspot.com
ps : t’as un éditeur pour ton blog ? c’est quoi son boulot exactement ? oui, je suis ignarde!
January 27, 2013 at 6:57 pm
Je suis heureuse de te retrouver aussi et m’excuse de n’être passé sur ton site depuis longtemps. Le métier est si jeune qu’il est normal de trouver que peu d’espaces qui guident efficacement les aspirants bloggers pro…C’est à la fois excitant puisqu’il existe peu de métiers où les voies d’accès et de progression soient si libres. Je t’ecris un mail sur le métier d’éditeur.
January 27, 2013 at 8:35 pm
J’ai hâte de lire ton mail afin de découvrir ce qu’est le métier d’éditeur !
January 27, 2013 at 1:53 pm
Je viens de te lire, je file prendre le pot de nutella et réinvestir mon jogging!
January 27, 2013 at 6:58 pm
Mouahahahaha, je t’ai influencé dans le mauvais sens! Mais c’est bon…
January 27, 2013 at 7:30 pm
Moi aussi, je vais courir après un jogging informe. Je n’ai pas de jogging. Je trouve l’article hyper interessant.
January 27, 2013 at 8:59 pm
Hahaha COMMENT?! Pas de jogging!!! Bon, c’est un peu passé de mode chez les modeuses trentenaires depuis qu’elles/ils ont atteint l’âge de raison mais ce truc informe en molleton est la pièce idéale pour assurer une journée de paresse (sans vis à vis of course!). Je conseille toujours le jogging bas de gamme d’hyper marché qui se détendra avec le temps:) Merci pour le compliment. Je t’embrasse.
January 27, 2013 at 8:42 pm
Editor? Oula, c’est quoi ça? 😉
Quoi qu’il en soit j’adore ton post, très frais, drôle, réaliste.
Bon courage pour ton business, tu as raison il n’y a pas de secret, il faut bosser dur, je te souhaite la réussite! 😉
xx
G.
January 27, 2013 at 9:02 pm
Hahaha! Ok, mon prochain post expliquera ce qu’est un éditeur. Merci, merci, ça fait du bien de voir que ce que l’on écrit trouve un écho. Et oui, travailler…Dur, parfois à s’arracher la tête et pleurer de désespoir, est la solution pour se voir offrir des opportunités. On est jamais sûre que le but sera atteint mais au moins on s’éclate;)
February 24, 2013 at 8:41 pm
Bonne idée. Je suis curieuse de savoir ce qu’est un éditeur et de lire la suite de tes aventures de blogueuse pro.
January 28, 2013 at 1:15 am
Super article ! Mais angoissant aussi, vivre de son blog est un rêve et il faut se battre pour y arriver. A ton niveau, je suis certaine que tu feras des étincelles !
Bravo et très belle continuation 🙂
Bisous
January 28, 2013 at 9:20 pm
Il te reste un peu de Nutella ? Tu veux bien m’en donner un peu ? Et un jogging, aussi, j’en ai pas! Mais pour le reste, je te comprends à 100 % et tu m’as fait rire, si tu savais! Hâte de lire ton prochain post 😉
February 2, 2013 at 5:09 pm
Mouahahaaa, J’ai des kilos de nutella et un stock de joggings mous…Je peux organiser un vide dressing de la lose:) Des bises.
January 29, 2013 at 9:51 pm
oh tu as des lecteurs internationaux! la chance!!!
des bises
February 2, 2013 at 5:12 pm
Quel plaisir de te relire;) Oui, quelques lecteurs non francophones s’arrêtent de temps en temps ici. Je crois que de traduire la majeure partie de mes posts en anglais y fait beaucoup…J’aurais me la jouer “Han nan mais vu la qualité des sujets normal quoi!” mais on sait que ce serait jouer la mytho:) Je t’embrasse.
February 3, 2013 at 4:53 pm
Je découvre à peine ton blog et cet article. C’est sympa que tu t’interroges sur ce que va devenir ton blog via le business plan (et autre). Perso, je me suis fait une ligne de conduite: Eviter de pondre uniquement des articles sponsorisés, prendre du plaisir et envoyer au diable celui qui n’est pas content. Alors; il est certain que je ne me fais pas un tas de pognon, mais il y a du plaisir, des jolies choses et même parfois des vides… Pas grave. Comme tu le dis, tu n’attends pas ça pour t’épanouir profesionnellement parlant…
Bonne fin de week end